Les Pogs : ce trésor des années 90 qui nous faisait vibrer à la cour de récré
Ah, les pogs… Un petit disque en carton qui a marqué toute une génération, aussi connu sous le nom de Flippo. Dans les années 90, il n’y avait pas mieux pour asseoir son influence en cour de récré. Ce n’était pas seulement un jeu, mais un vrai phénomène, une fierté de collectionneur et, parfois, la source de grandes rivalités. On replonge ensemble dans ce jeu culte qui a enchanté les récréations de toute une époque.
Aux origines hawaïennes des pogs : le retour en grâce des capsules
L’histoire des pogs commence bien avant leur explosion dans les années 90. Les enfants d’Hawaï s’amusaient depuis les années 1920 avec des capsules de bouteilles de jus POG (pour Passionfruit, Orange, and Guava), mais c’est une institutrice hawaïenne, Blossom Galbiso, qui relança ce jeu simple et ludique en 1991. Cherchant une activité pour ses élèves, elle leur fit redécouvrir le jeu des capsules, qui devint un véritable phénomène mondial. Les pogs, rebaptisés Flippo dans certains pays, envahissent rapidement les cours de récré du monde entier, jusqu’à devenir une obsession.

Jouer aux pogs : les règles du duel ultime
Jouer aux pogs, c’est simple comme bonjour, mais avec un soupçon de stratégie. Chaque joueur empile quelques pogs, face cachée, pour créer une pile. À tour de rôle, on utilise un slammer — aussi appelé kini ou dégommeur —, un pog bien plus épais qui sert à frapper la pile. Le but est de retourner le maximum de pogs : tous ceux qui atterrissent face visible sont gagnés par le joueur. Le gagnant est souvent celui qui ramasse le plus de pogs. Il existe des variantes où l’on ne joue pas pour « gagner » les pogs adverses, mais simplement pour le fun de voir qui récupère le plus de pogs.
Variantes et autres règles
En fonction des écoles, les règles variaient parfois légèrement. Certaines versions limitaient la taille de la pile de pogs, d’autres interdisaient l’utilisation de certains kini trop lourds pour éviter des parties trop inégales. Il y avait aussi une variante où l’on retournait directement les pogs face visible au début, pour les frapper d’un seul coup et voir lequel volerait le plus loin !
Les pogs et leurs designs cultes : un arc-en-ciel de créativité
Les pogs, c’était avant tout une question de style. Ils étaient partout : dans les paquets de chips, vendus dans les magasins de jouets, ou proposés dans les boulangeries. Avec des designs inspirés de dessins animés, de super-héros ou de symboles des années 90, ils étaient collectionnés pour leur look autant que pour le jeu. Les smileys, motifs tribaux ou images psychédéliques faisaient rêver les jeunes de l’époque, tandis que les éditions limitées ajoutaient un niveau d’obsession à la collection. Qui se souvient des pogs holographiques ? Ou des kini ultra-résistants, bien lourds et prêts à dégommer toute pile ?
Collectionner les pogs : l’art de devenir le roi ou la reine de la récré
Plus qu’un simple jeu, les pogs étaient un vrai phénomène de collection. Les échanges et négociations en cour de récré faisaient partie du rituel, et chaque rareté gagnée devenait un petit trésor. Le détenteur des pogs les plus stylés était celui qu’on respectait, et il n’y avait rien de plus satisfaisant que d’ajouter une pièce rare à son album.
Pogs et nostalgie : le charme d’une époque inoubliable
Aujourd’hui, les pogs font partie de ces objets qui nous replongent instantanément dans les années 90. Une époque où, armé d’un kini, on pouvait devenir le roi du jour. Pour les collectionneurs nostalgiques, les pogs incarnent ce temps où chaque échange en cour de récré avait son importance, et où l’on revenait fièrement chez soi avec un trésor de petits disques colorés.
Sources
- « Pog » dans Wikipedia, en ligne : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pog
- « L’incroyable histoire des pogs et pourquoi on y jouait tous dans les années 90 », Journal du Geek
Les pogs ne sont pas qu’un jeu d’enfance des années 90 ; ce sont des souvenirs d’une époque où l’amitié et la compétition se jouaient à coup de petits disques.
